Outre la courbe du chômage, qu'il a promis d'inverser, il y en a une autre à laquelle le chef de l'Etat doit s’attaquer : celle du système de retraites. Il est au bord de l'explosion alors pour la contenir certaines pistes ont été dévoilées. On parle d’un allongement de la durée de cotisation, d’une baisse des pensions des retraités, d’une augmentation des cotisations pour les entreprises et salariés et même d’une réduction des inégalités entre le public et le privé. Les enjeux de cette réforme sont divers et variés mais nécessaires si l’on veut préserver le système des retraites.
Il est nécessaire de réformer alors que la dernière réforme n'a pas suffi. Le déficit continue de se creuser. La crise n'a certes pas arrangé les choses, mais la réalité démographique est toujours la même : il y a de plus en plus de retraités qui vivent de plus en plus longtemps (nous gagnons trois mois chaque année), mais de moins en moins d'actifs pour cotiser. À ce rythme, il n'y aura bientôt plus assez de monde pour payer les retraites.
François Hollande a commandé un rapport à Yannick Moreau, ancienne présidente du Conseil d'orientation des retraites (Cor). Ses conclusions, qui seront remises ce vendredi, devraient largement inspirer la réforme. Pressé par la Commission européenne, l'Élysée veut aller vite. Les partenaires sociaux seront consultés à partir du 20 juin. Le vote de la réforme est prévu à l'automne, pour une application dès le 1er janvier 2014.
Le calcul des droits à la retraite varie selon les professions et il existe 38 régimes différents. Cela se complique si l'on a changé de métier au cours de sa vie. Pareil en cas de période de chômage ou de temps partiel. Situation maritale et nombre d'enfants entrent aussi en compte.
Le principal régime - dit « général » - concerne tous les salariés du privé, hors professions libérales, artisans, commerçants et agriculteurs. Il représente plus de 69 % des actifs en France. Tous cotisent à la retraite de base de la Sécurité sociale et à l'Arrco pour leur retraite complémentaire. Les cadres sont, en plus, affiliés à l'Agirc et touchent donc une retraite supplémentaire. Le secteur agricole relève de la Mutualité sociale agricole. La retraite de base des artisans et commerçants fonctionne comme celle des salariés, mais pas leurs complémentaires. Les fonctionnaires aussi ont leur propre complémentaire en plus de leur retraite principale. Au final, il est très difficile pour les salariés de comprendre quels sont leurs droits. Et pour ceux qui gèrent le système ce n'est pas plus simple : les réformes successives rendent extrêmement complexe leur travail. Depuis un an, c'est la surchauffe dans les caisses de retraites. Les demandes ont augmenté de 77 % en moyenne. Un engorgement qui s'explique par le pic du « papy-boom », mais aussi par l'impact des dernières réformes, qui ont provoqué des départs anticipés.
Pour ce qui est de la question des inégalités, François Hollande a promis plus de « justice » et « d'égalité ». Vaste chantier...Il existe en effet des inégalités hommes/femmes. Un homme touche en moyenne 1 603 euros de pension. Une femme 932 euros. Les inégalités au travail se retrouvent à la retraite. Les femmes gagnent moins, donc cotisent moins, donc touchent moins. Le taux d'activité est également plus faible chez les femmes : elles interrompent beaucoup plus fréquemment que les hommes leur activité professionnelle pour s'occuper des enfants. Elles sont également plus nombreuses à exercer un emploi en temps partiel.
La tâche s’annonce rude, mais on verra au fil du temps si le gouvernement actuellement en exercice pourra trouver un consensus entre syndicat, patronat et directives à suivre… Un dossier dans lequel les précédents gouvernements n’ont pu avancer qu’a petit pas.
C’est pour cette raison qu’il est conseillé de ne pas attendre la réforme pour penser à sa retraite et de placer son argent intelligemment pour prévoir sa retraite. MonFinancier a élaboré un contrat d’assurance vie avec un risque minimum pour prévoir la retraite sereinement… MonFinancier Retraite Vie.
